Les poètes ne dénaturent pas la nature
«Je veux, moi, me perdre en la nature, repousser avec elle, comme elle, avoir les tons têtus des rocs, l’obstination rationnelle du mont, la fluidité de l’air, la chaleur du soleil. Dans un vert, mon cerveau tout entier coulera avec le flot séveux de l’arbre. Il y a devant nous un grand être de lumière et d’amour, l’univers vacillant, l’hésitation des choses. Je serai leur olympe, je serai leur dieu. L’idéal au ciel s’épousera en moi. Les couleurs, écoutez un peu, sont la chair éclatante des idées de Dieu. La transparence du mystère, l’irisation des lois».
Paul Cézanne.
Propos rapportés par Joachim Gasquet,dans Cézanne, Paris, Bernheim jeune, 1921.Repris dans Les créateurs et le sacré,par Camille Bourniquel et Jean Guichard-Meili, Cerf, 1956
«La montagne, c’est les toits, les arbres… , mais c’est aussi une feuille, un insecte… Il me semble que ce sont les deux façons de voir les choses par la caméra : voir de loin et voir de près. S’approcher des choses, c’est peut-être la façon de voir les choses surnaturelles
(…)
Il y a une très belle phrase de Bernanos que je voulais mettre dans un de mes films “Il n’y a pas un royaume des vivants et un royaume des morts, il y a le royaume de Dieu et nous sommes dedans.” Je voudrais arriver à avoir autre chose sur l’écran que les corps en mouvement, je voudrais arriver à rendre sensible l’âme et cette présence de quelque chose de supérieure qui est là toujours et qui est Dieu».
Propos de Robert Bresson, retranscription par Haitao Huang à partir du documentaire : Bresson, ni vu, ni connu réalisé par François Weyergans, 1965.
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Il y a une très belle phrase de Bernanos que je voulais mettre dans un de mes films “Il n’y a pas un royaume des vivants et un royaume des morts, il y a le royaume de Dieu et nous sommes dedans.” Je voudrais arriver à avoir autre chose sur l’écran que les corps en mouvement, je voudrais arriver à rendre sensible l’âme et cette présence de quelque chose de supérieure qui est là toujours et qui est Dieu».
Propos de Robert Bresson, retranscription par Haitao Huang à partir du documentaire : Bresson, ni vu, ni connu réalisé par François Weyergans, 1965.
6 comments on “Les poètes ne dénaturent pas la nature”
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Obrigada, para si também.
Obrigado miss cocanha,
uma boa semana
Olá,
Claro que sei, é o Diable Probablement (o penúltimo que o Bresson fez).
A não perder. Esse e todos, é claro.
e que filem é este, Zazie, sabes?
bom dia
Naaa,
Agora é mesmo a propósito da retrospectiva do Bresson na Cinemateca.
Continua a pouca vergonha!…